top of page

LAND

2026

Dans une ville caniculaire, Orlando est gardien au Musée des Arts Romantiques: les salles sont calmes et il n’y a jamais vraiment grand monde, ce qui lui laisse du temps pour observer les tableaux majestueux dressés devant lui. Un jour, perdu dans la contemplation oisive d’un platane centenaire qui dépérit en centre-ville, il sent une vibration puissante et silencieuse en lui. Quelques jours plus tard, face à la toile d’un chêne immense au cœur d’un paysage montagnard récemment acquise par le Musée, il sent une nouvelle fois cette vibration endémique qui semble l’ouvrir à un autre monde. S’éloignant de ses proches et s’enfermant dans ses obsessions, Orlando va tenter de saisir ce que signifie ce tremblement qui menace de le désagréger.

Land est un paysage ruiné empli d’images, de sons et d’histoires qui va être le berceau d’une réinvention pour Orlando. Derrière la ouate qu’il sent entre lui et les choses, il perçoit le bruit d’un monde plus vaste, vivant mais dévasté. Cet appel le guide dans la chaleur écrasante de la ville qui ralentit les phrasés et les corps errants dans un décor épuré évoquant une toile vierge. Ce paysage blanchi aux lumières éclatantes porte des traces : marques d’humidité et de saleté, érosion et fissures, il est déjà une forme de ruine. Pour relier ces vestiges, une voix narrative traverse la pièce, empilant des strates de temporalités et de lieux. Dans les vestiges d’un monde impossible à reconstruire, comment inventer un autre paysage ?

Texte et mise en scène : Max Bonnin
Avec : Simon Alopé, Séléna Bijlenga-Kelmachter, Sasha Paula, Ornella Touati et la voix de Philippe Baudet
Collaboration à la dramaturgie : Clemens Zoller
Création lumière : Vincent Chrétien


Production : Maison Mab, Université de Paris-Nanterre

bottom of page